Tous les jeudis, je donne des cours à l'Université Paris-Dauphine, non par goût de transmettre ce qu'il serait prétentieux d'appeler un savoir, tant il est inutile et destructeur de vies, mais simplement parce que :
1) c'est un vernis utile pour les affaires que d'être chargé d'enseignement en Master, 2) cela me permet de coucher assez aisément avec des étudiantes, ce qui, sans présenter le moindre intérêt intellectuel ou sentimental, n'en demeure pas moins vivifiant. Depuis quelques semaines, moyennant une augmentation de deux points de sa moyenne générale, je voyais Héloïse : jolie aristo du 16ème, faussement bohème, qui arborait constamment des cernes gris-bruns. Notez que si, de manière générale, les cernes altèrent la beauté des femmes en les marquant du sceau indélébile de la vieillesse, s'agissant d'Héloïse, ils avaient plutôt tendance à rehausser son charme. Hier soir donc, cependant que nous dînions dans mon sempiternel restaurant italien qui, à moins de 30€ par tête, me permet d'économiser 540€ d'escort girl, je continuais de m'interroger sur l'origine de ses cernes. Riche étudiante, peu douée et peu travailleuse de surcroît, ce ne pouvait être la fatigue d'un emploi alimentaire, les études ou la charge d'une famille qui creusaient ainsi ses yeux. Après avoir envisagé de nombreuses hypothèses, je me risquai à lui demander: — Tu as l'air un peu fatiguée. Ça ne va pas ? — Si si, ça va, j'ai juste passé la nuit à downloader des photos sur mon compte Instagram, hi hi ! — Je vois... Garçon, vous me remettrez la même bouteille de Chianti s'il vous plaît.
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Octobre 2016
AuthorThéophane Dumartray Categories |