L' Alcoolique Mondain
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Des empereurs à Jean-Louis

Les empereurs étaient philosophes et amis des poètes, les rois aimaient les peintres, les princes la musique. Sous la Troisième République, les députés étaient écrivains et les banquiers mécènes. Les grands hommes d’affaires, les patrons d’industrie, ceux qui finalement dirigeaient le monde, avaient, jusque dans les années cinquante, fait leurs humanités. Ils avaient beau être des tueurs en affaires, ils étaient légataires d’une culture classique qui leur donnait une certaine vision de l’Homme. Maintenant il y a des Grouvion. 
Nous appartenons à la première génération où l’élite des affaires (à de rares et notables exceptions près) est dorénavant totalement détachée de l’élite intellectuelle du pays. La première génération à avoir totalement séparé capitalisme et humanisme. 
Grouvion est un homme très respecté, riche associé d’un des cabinets les plus en vue de la place parisienne. Il connait tout le monde, les ministres, les syndicats, le Medef, les journalistes, les banquiers, les entrepreneurs, les commissaires-priseurs, les patrons des palaces, les chefs de restaurants étoilés. Il a ses entrées partout. Mais Grouvion est une sous-merde.
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